ERATOSTHENE

REMONTER ARISTARQUE ERATOSTHENE AL TUSI COPERNIC BESSEL

La mesure d'un méridien

- 580 THALES (-à Milet) considère la Terre comme une grande galette, dans une bulle entourée d'eau.
- 570 PYTHAGORE considère que la Terre est ronde comme une boule, parce qu'il s'agit d'une forme "parfaite".
- 335 ARISTOTE donne des preuves de la rotondité de la Terre, en particulier son ombre sur la Lune lors d'une éclipse de Lune.
- 230 ERATOSTHENE (à Alexandrie) mesure un méridien et donne une bonne valeur approchée du rayon terrestre.
+ 400 ST AUGUSTIN, en occident, rejette la sphéricité de la Terre. C'est une régression jusqu'au X ème siècle.
IX - XI siècles Les astronomes et géographes ARABES perfectionnent les instruments de mesure et prolongent la tradition grecque.
1670 PICARD mesure par triangulation un arc de méridien entre Amiens et Paris.
1669/1716 Les CASSINI mesurent un arc de méridien entre Dunkerque et Collioure d'où il ressort que la terre serait aplatie à l'équateur.

NEWTON déduit du mouvement du pendule à différentes lattitudes l'aplatissement aux pôles.

1736/1743 MAUPERTUIS (en Laponie), BOUGUER et LA CONDAMINE (au Pérou) vérifient, par triangulation, l'aplatissement aux pôles.
1792/1798 MECHAIN et DELAMBRE effectuent la plus longue mesure géodésique (de Dunkerque à Barcelone) qui aboutira à la définition du mètre étalon.

egypte ptolémée.JPG (130177 octets)

Eratosthène était le bibliothécaire en chef de la célèbre bibliothèque d'Alexandrie. Il avait entendu dire qu'au jour du solstice d'été, à midi, les rayons du Soleil atteignaient le fond d'un puits profond et étroit, dans la ville de Syène : le Soleil est alors à la verticale du lieu. Or Eratosthène observa qu'il n'en était pas de même à Alexandrie, car les objets projetaient une ombre. Il mesura l'ombre d'un obélisque et calcula que les rayons du Soleil formaient un angle de 7° par rapport à la verticale. Afin de transformer ses observations en une estimation de la taille de la Terre, Eratosthène dut supposer que le Soleil est assez éloigné de la Terre pour que l'on puisse considérer que les rayons qui tombent à Alexandrie sont parallèles à ceux qui tombent en même temps à Syène. Un raisonnement géométrique lui montra que l'angle de 7° mesuré est proportionnel à la distance d'Alexandrie à Syène : si la circonférence de la Terre correspond à un angle de 360°, la distance Syène -Alexandrie égale les 7/360ème de la circonférence de la Terre. Or la distance Syène-Alexandrie était évaluée à 5000 stades par les caravaniers. Cela lui permit d'évaluer la circonférence de la Terre à 42000 km (soit une erreur d'à peine 5%).

 

Astronomie et astrophysique. Marc Séguin et Benoit Villeneuve. Masson, 1995.

wpe1.jpg (10682 octets)

picard.gif (110720 octets)